Le treizième signe

Pour bien comprendre cet article, il est important d'avoir lu le précédent sur la précession des équinoxes.
Dans la même veine que la question précédente, voici qu'apparait la silhouette d'un nouvel argument illégitime dans le paysage plat et redondant des détracteurs de l'astrologie: accueillons le Serpentaire alias le 13ème signe du zodiaque.
En plus d'être une insulte envers la culture astronomique des astrologues, il débarque dans la ronde du zodiaque en jouant des coudes et voudrait s'incruster entre le signe du Scorpion et celui du Sagittaire.
Sur le plan astronomique, le Soleil traverse, dans son apparente course autour de la Terre, les 12 constellations du zodiaque. Mais si nous voulons être précis, nous voyons qu'il en traverse furtivement une treizième entre le 29 novembre et le 17 décembre: celle du Serpentaire, appelée également Ophiuchus par ceux qui savent le prononcer. D'ailleurs, si l'on voulait pousser plus loin la précision, on devrait mentionner que le Soleil effleure encore d'autres petits morceaux de constellations durant sa révolution annuelle.
Mais du point de vue des astrologues qui utilisent le zodiaque tropical, cela n'a aucune importance. Cette école ne considère pas les constellations en elles-mêmes comme significatives, mais plutôt comme des repère symboliques. Cette question nous ramène à la même problématique que pour la précession des équinoxes. (voir article)
Donc pour faire simple, Serpentaire ou pas, il n'y a que 12 places dans le carrousel et cela fonctionne parfaitement ainsi. La 13ème place se trouve au milieu du cercle et est symboliquement réservée au sage, celui qui domine les astres, celui qui s'est élevé au-delà de ses challenges karmiques et personnels, celui-là même qui a pu résoudre en lui l'illusion de la dualité et libéré la totalité du pouvoir de son libre-arbitre. Mais c'est une autre histoire.